Vorstoss

11.3836 – Interpellation: Protection de la sphÈre privée des citoyens Suisses

Cet été, un citoyen suisse a découvert que ses données personnelles étaient accessibles, grâce à Schengen, à la Gendarmerie nationale française…

Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
Nationalrat Savièse (VS)

Cet été, un citoyen suisse a découvert que ses données personnelles
étaient accessibles, grâce à Schengen, à la Gendarmerie nationale
française.

En décembre 2007, à la Bourse aux armes de Lausanne, cette personne a
acheté deux armes de poing, l’une pour lui, l’autre pour un ami
genevois, qui ne pouvait pas obtenir de permis sur place. A l’époque, on
pouvait acheter plusieurs armes sur un permis et en céder immédiatement
une à quelqu’un d’autre, moyennant l’établissement d’un contrat.
Cette
année, en rentrant de vacances, la personne concernée est contactée par
la gendarmerie de Besançon, qui lui explique que l’arme a servi à un
délit et que – grâce à Schengen – la police française a pu obtenir
directement les coordonnées du dernier propriétaire connu de l’arme,
sans devoir rien demander à la police suisse, cantonale ou fédérale.

La personne en question a volontiers donné les renseignements désirés
à la police française. Mais elle s’est étonnée que ce ne soit pas la
police de son canton qui ait pris contact avec lui. La gendarmerie de
Besançon a confirmé qu’elle avait un accès direct aux fichiers d’armes
suisses. En revanche il n’existe aucune réciprocité. Contactée, la
police cantonale concernée a en effet admis que, pour elle, les choses
sont beaucoup plus compliquées: elle doit faire une demande à Berne, au
Bureau central des armes, qui fera une demande formelle auprès du pays
concerné.
Je constate que la sphère privée des citoyens suisses
n’existe pas dans l’espace Schengen, puisque les policiers étrangers ont
accès à leurs données personnelles sans la moindre formalité.

Il n’y a pas de réciprocité réelle dans les échanges d’informations entre les polices étrangères et suisse.

La volonté populaire de refuser un registre national des armes a été
bafouée, puisque ce registre (officiellement inexistant) est déjà à
disposition des polices étrangères.
Que peut faire le Conseil fédéral, pour :

  1. garantir, réellement, la protection des données des citoyens suisses.
  2. ou, à tout le moins, obtenir une réciprocité de la part des polices
    des Etats membres de Schengen, qui devraient mettre leurs fichiers, à
    disposition des policiers suisses. Ce serait sans doute un atout dans la
    lutte contre le tourisme criminel qui devient chaque jour plus
    préoccupant dans notre pays.
Oskar Freysinger
Oskar Freysinger
Nationalrat Savièse (VS)
 
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